Deux exemples de sourcing gamifié by L’Oréal

Étude de cas : La gamification du sourcing par L’Oréal, une autre façon pour détecter des potentiels

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Les idées préconçues concernant le jeu

Avant de commencer cette étude de cas, je pense qu’il est primordial de casser trois idées reçues que nous pouvons avoir concernant les jeux.

Idée reçue n°1 : je ne suis pas un joueur

Aujourd’hui, lorsqu’on évoque le jeu, une image très stéréotypée nous vient en tête. Par exemple, certaines personnes vont tout de suite penser aux jeux vidéos « pratiqués » par des hommes « geek » de 24 ans. Pourtant, sans le savoir, vous êtes tout autant joueur que ce cher « geek ». Vous ne me croyez pas ? Ne possédez-vous pas des cartes de fidélités et n’essayez-vous pas d’atteindre la fameuse case des 10% de réduction ? En sport, les niveaux, comme les blasons à l’escrime ou les dans au judo, ne vous donnent-ils pas envie de vous dépasser pour atteindre le niveau au-dessus ? Au final, nous sommes tous joueurs mais à une fréquence différente et pour un type de jeu en particulier.

Idée reçue n°2 : les jeux comprennent uniquement les jeux vidéos et les jeux de plateau

FAUX ! Il existe une multitude de formes de jeu et, les jeux vidéos ainsi que les jeux de plateau sont simplement deux des formes les plus répandues et les plus connues, encourageant des clichés, tels que celui mentionné plus haut. Pourtant, ces derniers ne sont que deux miroirs de cette boule à facettes qu’est le jeu. Il en existe bien d’autres : jeu de dés, jeu de plein air, jeu de rôle, etc.

Idée reçue n°3 : les serious games sont des jeux virtuels

Certes, un grand nombre de serious games sont digitaux, pourtant, et vous vous en doutez, ils peuvent prendre différents aspects : jeu de dés, mise en situation ludique, et j’en passe. Qu’importe la forme prise par le serious game, virtuel ou présentiel, son principal objectif est d’utiliser les mécaniques du jeu pour impliquer et permettre au joueur d’apprendre facilement.

Ces stéréotypes étant désormais dissipés, nous pouvons nous concentrer sur les initiatives ludiques de L’Oréal !

L’Oréal et la gamification de son sourcing

Gamifier le processus de recrutement, c’était le pari que L’Oréal s’était lancé en 2010 avec son serious game virtuel Reveal ! serious-games-l-oreal-revealLe but du jeu était simple : permettre aux joueurs/candidats de découvrir différents métiers, définir leur projet professionnel et, par la même occasion, apprendre à mieux se connaître. Bien sûr, l’objectif du jeu, au delà de l’aspect pédagogique, était de détecter des candidats potentiels et leur proposer un entretien. Véritable succès, cette opération séduction a été appréciée des générations Y, puisque ce serious game leurs apportait des conseils et leurs permettait, notamment, d’évaluer leurs aptitudes managériales. Avec Reveal, la cible visée par le grand groupe était les étudiants et jeunes diplômés.

 

En avril 2016, L’Oréal se relance dans l’utilisation des jeux sérieux : Break the talent code. Cette fois-ci, l’entreprise ne souhaite pas attirer les jeunes talents mais dénicher son futur Senior Learning Manager, et un nouveau membre de son équipe International Acquisition Manager. Comment ? En mettant en place une compétition de cooptation. Chaque participant devait présenter un talent en mettant en exergue, des preuves de ses aptitudes qui correspondent aux critères et compétences définis par L’Oréal. Une telle initiative permet à l’entreprise de dénicher en une pierre deux coups deux profils : un « sourceur » et un learning manager. Ce challenge s’est terminé le 13 mai, donc si vous souhaitiez envoyer un candidat, il est trop tard. Qui sait ? L’Oréal renouvellera peut-être cette action. 😉

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Serait-ce une initiative que vous envisageriez pour votre entreprise ?