Marque employeur : Startups VS Grands Groupes

Qui sera le gagnant sur le ring de l’emploi ?

Jusqu’à présent, les grands groupes ont souvent eu pignon sur rue quand il s’agissait de recruter les meilleurs candidats. La guerre des talents était un combat qui restait fermé au cercle prisé des entreprises de grande taille… Mais ça, c’était avant. Universum l’a démontré dans une étude : un jeune diplômé français sur dix souhaiterait monter son entreprise ou intégrer une startup. Leur motivation principale ? Etre un créatif entrepreneur !

Autre constat, les entre-et-intra-preneurs innovateurs n’ont pas d’âge. En effet, bien que l’on fasse souvent l’association jeunes diplômés – jeunes pousses, nous constatons que cet état d’esprit s’est aussi propagé auprès des plus expérimentés qui seraient, selon cette même étude, 12,7% a avoir un profil entrepreneur (pour les professionnels qui ont entre 4 et 9 ans d’expérience) et d’après une enquête en ligne menée par L’Usine Digitale et Page Group, 85 % des professionnels du numérique interrogés seraient prêts à travailler dans une startup.

On s’aperçoit que la fuite des cerveaux n’est pas qu’un phénomène à l’échelle internationale, et qu’en effet, elle s’applique à l’échelle des entreprises. Il est donc devenu intéressant de comprendre, maintenant, pourquoi et comment ces jeunes pousses arrivent à rivaliser avec les grandes enseignes sur le marché de l’emploi.

Mais, ces startups, qu’ont-elles de plus que les grands groupes ?

Elles se disent « jeunes » et « dynamiques« , voilà les deux mots que nous retrouvons régulièrement dans leurs descriptions orales ou écrites, mais surtout elles nous font la promesse d’avoir une méthode de management agile. Au sein de ces nouvelles pépites, plus besoin d’attendre des mois avant la mise en place d’un projet, chaque idée, même la plus farfelue, est la bienvenue, et chaque collaborateur est libre d’intra-entreprendre et de s’auto-former.

Des missions polyvalentes, autonomes, flexibles et responsabilisantes… dans ces petites structures en forte croissance, où tout va très vite, on donne facilement la main aux employés qui représentent une part importante de l’effectif, et qui sont conscients d’avoir un impact direct sur la croissance de leur entreprise ; de quoi séduire les jeunes talents tout juste arrivés sur le marché, qui cherchent à se former et évoluer rapidement ainsi que les cadres expérimentés en quête d’aventures plus risquées.

Bien qu’elles n’ont pas tous les avantages que présentes les grands groupes : tickets restaurant, avantages sociaux, rémunérations gradées, primes, treizième mois, comité d’entreprise, formations, ce qu’elles proposent, c’est une aventure humaine et palpitante donnant la possibilité de s’enrichir différemment.

Aujourd’hui, ce sont des milliers de startups qui naissent chaque année sur le terroir français, et ces petites entreprises prennent la forme d’une véritable ombre menaçante dans la chasse aux talents des grandes sociétés. Quelles sont alors leurs armes de séduction ?

La marque employeur : l’arme secrète des startups pour recruter

Petites ? Peut-être bien, mais téméraires, certainement ! Certaines startups l’ont bien compris, le secret réside dans leur déploiement de marque employeur. Intrépides et audacieuses, elles n’hésitent pas à mener des campagnes de recrutement toujours plus fun et décalées, comme l’a fait Michel & Augustin, avec leur Super DRH, Anne-Claire qui, n’a pas hésité à descendre pour recruter dans le métro ou encore Troccauris avec son challenge de troc solidaire en plein centre ville de Grenoble.

Les moyens qu’elles utilisent pour déployer leur marque employeur ne nécessitent pas automatiquement un investissement budgétaire conséquent. Un site carrière bien travaillé, des annonces d’emploi originales mais surtout une communication storytellée où la transparence est de mise sont suffisants pour découvrir leurs univers.

Partant avec le handicap d’une visibilité et d’une notoriété plus réduites que les grandes entreprises, elles redoublent de créativité pour être présentes sur la toile, par le biais des réseaux sociaux notamment, et de proximité qu’elles instaurent dans leur communication leur permettant de gagner en lisibilité auprès de leurs cibles : on comprend qui elles sont, ce qu’elles font, les profils qu’elles recherchent, on visualise leurs visages, leurs valeurs et leur atmosphère de travail.

Finalement, nous nous rendons compte que la marque employeur n’est pas qu’une préoccupation de grands groupes, et que certaines startups ont même un coup d’avance.

L’agilité d’une startup et le confort d’un grand groupe : le tiercé gagnant ?

L’agilité des grands groupes n’est, certes, pas la même que celle des startups, toutefois, ce n’est pas pour autant qu’elle n’est pas de rigueur. Bien au contraire, nous le savons, nombreuses sont les grandes entreprises à entreprendre des projets managés de façon flexible laissant une grande liberté de création, d’imagination et de gestion aux collaborateurs.

Mais surtout, rappelons-le, l’innovation n’est pas prête à manquer dans les PME et TGE. En effet, elle ne se réduit pas à de simples investissements en R&D et s’expérimente auprès de champ d’acteurs plus large, comme les collaborateurs, tel est le cas de la société Michelin qui a basculé dans l’open innovation interne.

Sécurité de l’emploi, avantages grands groupes combinés à l’ambiance startup, n’est-ce pas là la recette d’une entreprise idéale ?

Ces initiatives sont très valorisantes pour les collaborateurs de ces sociétés, mais sont encore trop peu mises en avant dans leur communication employeur et qui pourtant pourrait même, pour aller plus loin, entrer dans l’ADN de leur marque employeur.

Et vous ? Quels sont les projets dans votre entreprise ?

Autre source utilisée :  » Projet et ambiance startup « , le journal du net