Connaissez-vous les transféreurs RSE ? Ce comportement a émergé depuis ces dernières années et particulièrement depuis 2021. Nous vous en disons plus dans cet article.
Qu’est-ce qu’un transféreur RSE ?
Les transféreurs RSE sont des passionnés pour un sujet écologique. Ils adoptent, de manière consciente ou non, des pratiques responsables dans leur sphère privée puis les transfèrent dans leur entreprise. Il existe 4 types de profils.
Les profils des transféreurs RSE

Le partisan
Le partisan est le plus engagé dans sa vie personnelle, même s’il ne travaille pas forcément dans le développement durable.
Il cherche à persuader son entourage d’adopter des pratiques plus écologiques.

Le pragmatique
Dans son quotidien, il a mis en place des petites actions pratiques : le recyclage, le photovoltaïque …
Il ne cherche pas particulièrement à convaincre son entourage. Il veut simplement mettre en place des gestes environnementaux pragmatiques.

Le professionnel
Contrairement aux deux autres profils, le professionnel est un expert du développement durable. Il transfère ses connaissances et ses pratiques de son travail à sa sphère privée.
Son objectif est d’optimiser et suivre sa consommation énergétique.

L’inspiré
À l’instar du professionnel, il transfère ses pratiques de sa vie professionnelle à sa vie privée. Sa conscience écologique a été éveillée au travail. Il importe donc des pratiques écologiques « apprises » dans sa sphère personnelle.
Quels sont les leviers et les freins pour favoriser les « transferts » ?
Selon une étude menée par l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB), en partenariat avec le laboratoire Epsylon, l’ADEME, Action for Market Transformation (A4MT), la psychosociologue Delphine Labbouz et le sociologue Gaëtan Brisepierre, il existe 3 leviers d’action et 3 freins.
Les leviers d’action
- L‘identité environnementale : ce concept écopsychologique décrit et définit l’importance des valeurs environnementales pour un individu. Plus cette identité environnementale est marquée, plus il voudra contribuer aux initiatives proposées par son entreprise.
- La perception de similarité entre le domicile et le lieu de travail : lorsque le transféreur sent qu’il a la possibilité de reproduire ses pratiques de sa sphère privée dans sa sphère professionnelle. Pour favoriser ce ressenti, l’entreprise doit encourager la prise d’initiative individuelle, développer des collectifs valorisant les transferts, démontrer leur efficacité et leur impact.
- L’intégration dans la démarche RSE : une initiative individuelle peut s’essouffler si elle n’est pas intégrée dans un mouvement et une stratégie plus globale.
Les freins
- Le manque de moyens : il est important de valoriser les transferts pour encourager la poursuite de leurs actions. Toutefois, si l’entreprise ne consacre pas de moyens, les pratiques transférées s’estomperont petit à petit.
- L’absence de consensus entre collègues : tous les transféreurs n’ont pas la même sensibilité environnementale, pouvant engendrer un frein aux transferts des pratiques.
- Le sentiment d’isolement : si un groupe de transfert n’est pas créé, les initiatives individuelles peuvent stagner. Il est important de susciter l’émulation collective.
Pourquoi la tendance des transféreurs RSE est à considérer ?
Soucieux de leur impact sur l’environnement, les candidats recherchent une entreprise qui résonne avec leurs valeurs et leur engagement écologique. Ainsi, ils prendront le temps de rechercher des informations sur vos pratiques RSE. Cela est particulièrement le cas de 50% des jeunes qui sont éco-sensibles à ces causes environnementales.
Mettre en place une politique RSE authentique aura un impact sur votre marque employeur. Autrement dit, vous parviendrez à attirer et recruter des candidats en adéquation avec votre culture. Par ailleurs, une RSE forte et portée par la société favorisera un mieux-être au travail, et conséquemment, la fidélisation des collaborateurs.


