Elle refuse les règles, chamboule les codes et entre en conflit avec les générations précédentes.
Les enfants-roi ont grandi et sont devenus des salariés-roi, qui n’hésitent pas à rétorquer à leur boss « je ne peux pas rester à 17h, j’ai piscine ». Ils seraient individualistes, arrogants, fainéants… Bref, de vrais énergumènes ingérables.
Vous avez sûrement déjà entendu des clichés de ce genre. La génération Y fait l’objet de nombreuses plaintes de la part des salariés plus « old school » qui tolèrent mal son manque de respect pour les règles du jeu en entreprise. La pauvre… Elle ne peut pas être si terrible que ça quand même !
Vous connaissez peut-être les deux hypothèses pour expliquer le « Y » qui désigne la génération des 18-30 ans. Certains y voient la forme que trace le fil des écouteurs sur leur torse, d’autres le « why » (qui se prononce comme la lettre « Y » en anglais). Personnellement je préfère cette seconde explication. Parce qu’en effet, la génération Y n’a pas peur de poser tout un tas de « Pourquoi ? » contestataires qui remettent en question ce qui, pour leurs parents, semblait aller de soi.
Ils ont vu leurs parents galérer et sacrifier leur vie familiale au nom du sacrosaint Travail. Tout ça pour quoi ? Au final ils ne sont pas devenus plus riches ni n’ont accédé au poste de PDG… Les jeunes ont donc revu leur sens des priorités et n’entendent pas se laisser dicter leur mode de vie et de travail par un boss tout puissant. Ils débarquent en entreprise avec certaines attentes, sûrs d’eux et de leurs compétences.
Il faut bien comprendre que cette attitude revendicatrice et désinvolte n’est pas un simple caprice de jeunesse mais le résultat d’une façon radicalement différente d’appréhender le monde. Nous pouvons alors dresser un portrait plus indulgent des membres de la génération Y.
Exigeant ? Non, humain.
Le jeune de la génération Y place l’humain au centre de l’entreprise (et de tout le reste en fait). Il s’attend à être considéré comme une personne en tant que telle, avec sa personnalité, ses idées et ses projets. Il n’hésite pas à faire part de ses revendications parce qu’il envisage son rapport à l’entreprise comme une relation donnant-donnant. L’entreprise ne lui a pas gentiment offert un emploi : il lui apporte son savoir-faire et sa personnalité et attend donc en échange certaines compensations.
Impatient ? Non, soucieux de ne pas perdre de temps.
Avec internet il vit dans un monde qui va très très vite… et attend simplement la même réactivité de la part de ses collègues, de son manager et de l’entreprise. Il n’aime pas stagner et sentir qu’il a fait le tour de la question. Le jeune Y a rapidement des fourmis dans les jambes et veut toujours être en mouvement, qu’il s’agisse de progresser ou de découvrir de nouveaux horizons.
Fainéant ? Non, investi autrement.
Ce n’est pas parce que le travail n’est pas sa priorité absolue qu’il n’en fout pas une au bureau. Simplement son travail n’est plus une fin en soi mais un moyen pour s’épanouir. Il choisit sa boîte à l’affectif : il doit s’y sentir bien. Il souhaite également que sa tâche ait un sens, qu’elle lui permette de se sentir utile pour l’entreprise et/ou pour la société. En effet, il veut avant tout participer et apporter sa pierre à l’édifice. Dans ces cas-là, le jeune Y peut investir beaucoup de temps et d’énergie dans son travail.
Narcissique ? Non, simplement expressif.
Habitué à donner son avis à propos de tout et n’importe quoi sur internet, le jeune de la génération Y s’attend à pouvoir exprimer librement ses idées, ses impressions et ses remarques au boulot. Il veut que ses collègues et ses supérieurs soient réceptifs à ses propositions et ouverts au dialogue. Il ne pratique pas l’autocensure et n’a pas peur d’être cash. Cela peut passer pour de la prétention à force de « moi je », mais il peut se révéler être une mine d’or de créativité et d’innovations.
Vous l’aurez compris, la génération Y diffère des générations précédentes et apporte son lot de surprises en entreprise. Mais ce n’est pas pour déplaire au monde des affaires ! Certes les entreprises doivent s’adapter et repenser leur management, mais elles recherchent désespérément une telle bouffée d’oxygène. Les enfants du monde 2.0 sont synonymes de dynamisme et d’innovation, deux notions phares pour pouvoir s’adapter à la société actuelle et rester à l’ordre du jour.
Loin d’être des têtes à claques à fuir, les membres de la génération Y sont en fait de jeunes talents très prisés par certaines entreprises.
Qu’en pensez-vous… anges ou démons ? Comment les générations cohabitent-elles dans votre entreprise ? Laissez votre avis dans les commentaires.