Quiet Quitting : Comprendre, Prévenir et Cultiver l’Engagement au Travail 

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Le quiet quitting est apparu à la suite de la grande démission où l’on recense environ 520 000 démissions par trimestre. À ce phénomène s’ajoute la crise de la Covid-19 qui interpelle les collaborateurs sur leurs priorités, le sens qu’ils donnent à leur travail, le rôle qu’ils jouent en entreprise. Finalement, les salariés ont ralenti le rythme et se sont questionnés sur ce qui a de l’importance pour eux.  

Qu’est-ce que c’est ?

En 2022, le terme « Quiet Quitting » est explicitement introduit par le biais d’une vidéo TikTok qui génère plus de 3 millions de vues.  

Selon une étude de l’IFOP, 37% des Français se sentent concernés par ce phénomène et 48% estiment que le travail devient une contrainte, plus qu’un épanouissement.  

Définition & exemple 

Nous pouvons traduire ce phénomène par « démission silencieuse ». Il s’agit du comportement des collaborateurs fournissant le travail minimum pour ne pas être licenciés.  

Par exemple, cela peut se manifester par le strict respect des horaires. En lisant ces exemples, il est légitime de se demander : quelle est la différence entre le quiet quitting et une personne prenant soin de sa santé mentale ? Pour le quiet quitter, la caractéristique principale est l’aspect de désengagement. C’est renoncer d’aller au-delà des attentes, mais également renoncer à son développement professionnel et personnel.  

Les raisons des départs silencieux

Le quiet quitting peut survenir pour de nombreuses raisons, ne provenant pas seulement des collaborateurs, mais aussi de dysfonctionnements au sein de l’entreprise. Par exemple :   

  • Manque de reconnaissance 
  • Management qui ne correspond plus aux attentes 
  • Quête de sens et de motivation
  • Fausses promesses 
  • Surcharges au travail (notamment par le Quiet Hiring : Lors d’un départ, les tâches sont confiées à un autre collaborateur, en plus de celles correspondant à son poste, sans augmenter le salaire de ce dernier) 

Cependant, le quiet quitting n’est pas facile à reconnaître. Il s’agit d’être attentif aux comportements anormaux des collaborateurs. Par exemple :  

  • Diminution de la présence en réunion,  
  • Augmentation de l’absentéisme,  
  • Augmentation de l’épuisement professionnel, 
  • Retrait des actions sociales de l’équipe.  

Qui est impacté ?

Ces comportements nous permettent d’identifier deux acteurs impactés.  

Tout d’abord, du côté de l’entreprise, il est difficilement mesurable, car les collaborateurs font ce qu’on leur demande dans les horaires impartis rendant ainsi compliqué de remarquer le quiet quitting. Cependant, nous pouvons observer une diminution de la productivité avec des collaborateurs moins engagés fournissant moins d’efforts. Tout cela peut engendrer une mauvaise réputation en interne et en externe.  

Du côté de l’employé, ce désengagement affectera la carrière de ce dernier en le cantonnant à ce qu’il sait faire sans développer de nouvelles compétences. Finalement, au fil du temps, cet environnement négatif se développera et impactera le bien-être au travail.  

Comment cela peut-il être géré ?

Nonobstant, ne vous inquiétez pas, vous pouvez prévenir ce quiet quitting en mettant quelques actions en place afin de limiter l’apparition de ce phénomène. Voici quelques pratiques à adopter :   

  • Veiller à son modèle managérial : encourager un management axé sur la confiance et la prise d’initiative. Il est important de penser à former les managers pour qu’ils atteignent l’autonomie et la considération. 
  • Encourager le développement professionnel : offrir des opportunités de développement, des objectifs à atteindre, un but. En effet, proposez des objectifs leur permettant de se dépasser et de se développer d’un point de vue professionnel et personnel.  
  •  Donner du sens : permettre à vos collaborateurs de comprendre dans quel environnement ils évoluent. Donner du sens à leur mission en leur faisant comprendre l’impact qu’ils ont dans l’entreprise, mais également dans la société.   
  • Améliorer la Qualité Vie et Conditions de Travail (QVCT) : offrir de la souplesse et de la flexibilité, ce que recherchent les collaborateurs aujourd’hui. Par exemple, l’impossibilité de faire du télétravail peut inciter des collaborateurs à quitter leur poste.  

Que feriez-vous si vous identifiez un ou plusieurs quiet quitters ?

Cherchez à analyser les dysfonctionnements pour apporter les solutions adéquates. La partie la plus conséquente se fera sur la reconstruction de la confiance qui a pu être brisée entre le manager et le collaborateur. Un environnement de confiance créera un espace positif et bénéfique pour la santé mentale de vos collaborateurs.  

Finalement, ce phénomène de Quiet quitting doit être considéré par les ressources humaines et l’ensemble de l’entreprise. En effet, des désengagements peuvent affecter votre image d’employeur attractif. Cette vision externe sera perçue comme moins attrayante pour les potentiels candidats, suggérant des problèmes internes.  

Pour conclure, restez attentifs aux signaux que peuvent vous envoyer vos collaborateurs car ils sont le reflet de votre entreprise. 

Cet article a été rédigé par notre consultante Marie Fauquemberg.