Nous aimons partager, transmettre, former, recruter, intégrer, accompagner… En somme, nous aimons notre métier. Cela se voit – normalement – avec nos publications sur les réseaux sociaux, nos articles de blog ou encore nos prestations pour nos clients. Ce que nous affectionnons particulièrement, c’est de le faire en y ajoutant une dose de gamification (ou ludification). Grande ou petite, qu’importe, à condition qu’elle soit adaptée à nos clients et leur marque employeur.
Eh oui, le jeu dans les processus ressources humaines est un des fondements de neojobs. Nous aimons ajouter une petite dose de ludique quand cela est approprié. Pourtant, nous n’avons jamais réellement consacré un article entier sur ce concept. Il est donc temps de se rattraper.
Qu’est-ce que le jeu dans les processus ressources humaines ?
Le jeu dans les processus ressources humaines est le fait d’intégrer des mécaniques de jeu dans des processus RH. Ils permettent de les rendre plus agréables avec un impact plus important. De plus, l’intérêt de le rendre plus ludique est de faciliter l’immersion dans un sujet et susciter l’engagement de vos utilisateurs. Promenez-vous dans notre catégorie Recrutement décalé, vous y trouverez de nombreux exemples de recrutements gamifiés. Bien sûr, la gamification peut s’appliquer à d’autres domaines : utilité publique, sport, santé… Ces possibilités infinies nous ont motivé à développer avec notre partenaire Celuga un jeu pour apprendre à gamifier son applicatif web.
Comment peut-on gamifier son processus ?
On peut gamifier son processus à l’aide de 4 étapes. Toutefois, avant de vous lancer, nous vous recommandons d’être curieux.se et de jouer, tout simplement. C’est en jouant que l’on apprend, que l’on trouve de l’inspiration. A neojobs, il nous arrive souvent, lors de la création d’un processus ludique, d’évoquer telle mécanique de tel jeu. Ainsi, lorsque vous jouerez, décortiquez ce qui compose votre jeu : quel est son contenu ? Quelles sont les règles ? Est-ce du coopératif ? De la compétition ? Comment fonctionne-t-il ? En analysant chaque aspect de ce dernier, vous découvrirez les mécaniques qui le composent.
Prenons rapidement l’exemple d’un jeu classique : le poker. Sa principale mécanique est le bluff. Pour gagner, vous devez réussir à convaincre votre adversaire que vous avez une main gagnante ou non, en fonction de votre stratégie. Une autre est le passage des tours : je mise ou je checke…
Etape 1 : Définir le but
Commencez par la détermination du but de votre projet. A ce stade-ci, nous ne parlons pas encore de ludification. En effet, avant de se lancer tête baissée dans le choix des mécaniques de jeu, il est important de poser la base. Quel est le but de mon processus ? Quels sont les objectifs que je souhaite atteindre ? Quels sont les résultats attendus ?
Etape 2 : Identifier le profil de vos futurs joueurs
Votre objectif est clair ? Parfait ! Intéressons-nous désormais à vos futurs utilisateurs. Qui sont-ils ? Qu’aiment-ils ? Pourquoi est-ce important ? Parce qu’en fonction de leur profil, vous pourrez choisir et adapter les mécaniques de jeu. Il existe 4 types de profil de joueurs. Bien sûr, une personne peut correspondre à plusieurs profils.
- Profil 1 : celui qui veut gagner, autrement dit le tueur. Il aime être dans l’action et être en compétition avec les autres joueurs.
- Profil 2 : celui qui veut tout réussir, tout accomplir. Il préfère profiter du monde qui lui ait proposé et agir.
- Profil 3 : celui qui veut explorer, découvrir, en d’autres termes l’explorateur. Il apprécie le monde qui l’entoure, il va le « fouiller » et il favorise l’interaction.
- Profil 4 : celui qui veut être social. Il adore interagir et être avec les autres.
Etape 3 : Créer un prototype en choisissant les mécaniques de jeu
Vous savez où vous allez, vous connaissez les profils de vos futurs joueurs. Il est désormais temps de se lancer dans l’ajout d’une dose ludique. Pour cela, il sera important de retracer le parcours de votre utilisateur. Que va-t-il faire concrètement ? A partir de cela, quelle mécanique pourrait rendre l’expérience plus agréable ? Faites attention de ne pas ajouter des mécaniques ludiques, juste pour donner un semblant de ludique.
Par exemple, une mécanique très souvent utilisée est l’attribution de badge. Cela a un intérêt et motive vos joueurs si cela est induit par l’une de leurs actions. En
revanche, cela peut les désengager complètement si cela est dû à un facteur exogène et s’il est la seule obtention possible. Gagner un badge parce que votre TGV a atteint les 300 km/h ne vous encourage pas à prendre plus le train. Vous n’avez pas le contrôle sur sa vitesse. De plus, l’utilisateur s’attend à ce que plusieurs badges soient donnés pour avoir dépassé différents paliers de célérité. Mais non.
Ainsi, la compagnie ferroviaire aurait dû pousser le principe jusqu’au bout. Elle aurait pu créer 4 catégories de badges : vitesse, espace bar, internet et une mystère. Imaginez, vous vous connectez pour avoir accès au wifi à bord, et paf, vous vous voyez attribuer un badge 1er connexion sans fil. Vous décidez d’aller prendre un café, vous le commandez en ligne et bim, vous recevez le badge commande sur place et celui 1ère commande récupérée. Si vous commandez à nouveau, le badge serial commandeur vous ait donné. Et ainsi de suite. L’être humain est de nature curieux. Les secrets et mystères non résolus le fascinent. C’est pourquoi, des badges rares pourraient être intéressants. Les utilisateurs tenteraient alors de trouver ces fameuses récompenses.
Dès que votre processus gamifié semble bien sur papier, créez le prototype. Ne vous tracassez pas avec le design et les graphismes. Sortez des feuilles blanches, un vieux paquet de cartes, des pions d’un vieux monopoly, des ciseaux, des crayons. En somme, tout ce qui vous tombe sous la main et qui répond à ce que vous avez imaginez.
Etape 4 : Tester, améliorer, tester, améliorer…finalisez !
Dès que votre prototype est prêt, testez-le auprès de vos potentiels utilisateurs. Qu’en ont-ils pensé ? Ont-ils compris le principe ? Qu’ont-ils aimé ? Moins aimé ? Qu’auraient-ils aimé ? Avec ces précieux retours, améliorez votre prototype et testez-le à nouveau. Puis, une fois que cela vous semble convenir, confectionnez définitivement votre jeu. Soignez le graphisme. Choisissez les matières ou les widgets qui conviennent.
10 éléments à garder en tête lors de la création d’un jeu dans les processus ressources humaines
Avant de quitter cet article, nous vous partageons les 10 éléments qu’un bon jeu devrait avoir, et pouvant vous aider dans la création d’un jeu dans les processus ressources humaines.
- Avoir un but
- Établir des règles
- Avoir des interactions entre les joueurs
- Donner aux joueurs la possibilité de rattraper leur retard
- Avoir un contexte
- Susciter la surprise
- Avoir de la stratégie
- Ajouter du fun
- Créer une accroche
- Avoir de l’inertie, le jeu doit se terminer
Retrouvez le résumé de notre webinar sur la gamification RH, juste ici.